Ils étaient là, leurs vies ne s’étaient pas arrêtées, au contraire, elles prenaient un sens pour quelques heures.
Ils n’avaient rien en commun, ni l’expérience, ni les mêmes ambitions.
Ils savouraient chaque instant comme si c’était le dernier, leurs non points en communs rendaient l’aventure interdite, excitante.
Le fait de savoir que cela ne mènerait à rien rendait les risques moins grands.
Et pourtant.
Le bonheur lui est là, un bonheur simple.
Ils partageaient quelque chose pendant un moment, la joie de pouvoir s’abandonner, oublier leurs vies avec un égocentrisme presque scandaleux.
Le plaisir de savoir que l’autre est une conquête, une victoire personnelle.
Ce bonheur est éphémère, le plaisir est grand.
Ils savourent un de ces instants où la vie dénuée de sens n’en est que plus intense.
Une histoire non définie, une histoire sans début, sans fin car elle n’a pas lieu d’exister.
Elle n’existe pas d’ailleurs.
L’histoire ne compte pas, seule l’intensité compte.
Une vie en émoi pour quelques instants.
Ils ont une vie d’écart mais le bonheur réside dans un seul regard.
Celui que l’on peut nous porter pour quelques instants volés.
Ces mots vous laissent songeurs ? Et bien moi aussi…
Aux Rodolphe de nos vies.
Samantha Jimenez
j’ai une vie peu riche en rodolphe (je ne dois en connaitre que deux ou trois) mais joli texte
J’ai lu ce texte "n" fois de suite.
n = je ne sais plus.
Breathtaking !
Zeus